C’est qui le patron ?
Si le monde agricole reste encore très masculin, la prise de conscience progresse, pas seulement grâce aux lois et aux progrès sur l’égalité, mais aussi avec les nouvelles générations agricoles, plus ouvertes aux changements. Par exemple, de nombreuses coopératives et groupements de producteurs proposent à leurs adhérents des sensibilisations au sexisme et au harcèlement. Ces initiatives permettent de mieux comprendre ces injustices historiques.
« On nous dit : « C’est bien pour une fille… » ! »
Marie-Edith Macé, 52 ans, éleveuse de vaches laitières à Melesse (35) a rejoint les « ELLES » qui rassemble aujourd’hui une dizaine d’agricultrices écartées des formations en techniques agricoles, conduite d’engins et autres savoir-faire réservés historiquement aux hommes.
Le groupe des ELLES conseille, forme les femmes et sensibilise les jeunes lycéennes dans l’enseignement agricole sur les questions d’égalité femmes-hommes mais également sur leur rôle à jouer au sein du milieu agricole, de manière à le faire évoluer.
La région Bretagne et la fondation Good Planet soutiennent leur recherche et leur accorde un financement conséquent.
En France, l’enseignement agricole compte aujourd’hui 48% de filles (dont 62% d’entre elles en cycle long) et 52% de garçons parmi les élèves, étudiants et apprentis. Mais derrière cette quasi-égalité des chiffres se cache une réalité : des disparités toujours aussi genrées dans les filières !